L’industrie pharmaceutique se dit prête à produire tous les vaccins nécessaires aux besoins de la population. Mais pour le professeur Philippe Juvin, chef des urgences de l’Hôpital Pompidou « Cette affaire de vaccination de masse est une question de logistique qui n’est pas le métier de l’Etat. Il faut donner ça à des gens dont la logistique est le métier, soit des entreprises privées de logistique soit l’Armée ». En fait, la difficulté est moins le problème du transport entre les sites de production et le stockage de masse que la distribution entre les entrepôts centraux et les centres de vaccination. Car au-delà des aspects purement techniques qui ne seront pas simples à régler (pour Pfizer, maintien d’une température à -80° jusqu’au patient), il faudra également gérer les flux de manière optimum pour éviter les dysfonctionnements que l’on a connu avec les tests de dépistage. Naturellement si l’on considère que cette opération peut s’étaler sur 6 mois ou un an, l’Etat trouvera des solutions. Mais alors, à quoi aura servi de concevoir et de produire un vaccin dans des délais hors normes, si la vaccination ne peut être réalisée rapidement, sur l’ensemble de la population qui le souhaite, uniquement pour des raisons logistiques ? Philippe Juvin a raison : dans cette course à la montre, la logistique doit être prise très au sérieux. JPG
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