Des milliers de français sont invités ce matin à rejoindre le cadre professionnel, le bureau, les collègues, la machine à café… Une liberté retrouvée mais empreinte, pour bon nombre d’entre eux, d’une dose d’amertume. Car si le confinement a imposé ses contraintes, la découverte du télétravail est apparue comme une bénédiction. D’ailleurs, selon un sondage mené par l’institut Deskeo auprès d’un échantillon de salariés et d’indépendants, 62% préféreraient continuer le home office. 38% mettent en avant le temps gagné en évitant les transports et 27% le calme (par opposition à l’Open Space bruyant). Les télétravailleurs les plus privilégiés regrettent déjà le cadre confortable et verdoyant de la résidence secondaire. Les derniers enfin, expriment de fortes inquiétudes (transports en commun, garde d’enfant, droit de retrait…) et retardent tant qu’ils peuvent le retour à la normale : 40% des salariés auraient préféré retourner au travail en septembre ! C’est dire qu’il faudra sans doute un temps de réadaptation, un peu comme quand, après une longue immobilisation, on réapprend doucement à marcher. Pourtant le chemin qui nous attend n’est pas couvert de pétales de roses. Et s’il fallait qu’à la paralysie des dernières semaines se surajoute les errements d’une reprise trop lente, la situation économique deviendrait vraiment très compliquée. Alors que la force soit avec nous. Et que les « héros » qui ont assuré sur le terrain, avec courage, la continuité de service dans les moments les plus critiques, servent d’exemple ! JPG
