« Au-delà de l’écoulement du stock immobilier, la crise du Covid-19, qui met en avant le rôle central de la logistique dans l’approvisionnement des villes, pose la question de ce que sera l’avenir d’un immobilier en blanc banalisé », souligne encore le cabinet Arthur Loyd Logistique. Alors que les investisseurs-développeurs avaient jusqu’ici donné la part belle aux lancements spéculatifs de grand volume, la politique de sobriété foncière menée par le législateur, et des prises de position plus mesurées des investisseurs, pourraient néanmoins remettre en cause ce modèle. Une aggravation de la crise, marquée par une remontée des taux d’intérêt et une plus grande méfiance des collectivités pour des constructions de bâtiments sans preneur, est également susceptible d’amener à une plus forte réduction des lancements spéculatifs. Des exemples de lancements en blanc sur de plus petites superficies, dans les zones portuaires de Santes (59) et Bonneuil sur Marne (94), pourraient toutefois augurer de la coexistence de deux modèles, à savoir d’une part un maintien de lancements en blanc dans les zones prime traditionnelles toujours favorables à l’implantation d’entrepôts, et d’autre part l’apparition d’un type d’actif de plus petite taille, centré sur la logistique urbaine et localisé à proximité directe des bassins de consommation. JPG
Photo : Didier Terrier
