Immobilier. L’investissement résiste mais le locatif est en repli

10/04/2020

Le cabinet Arthur Loyd Logistique constate que la demande placée en immobilier logistique enregistre une forte baisse au premier trimestre 2020, chutant à un niveau de 382.000 m². Il s’agit là d’un score non seulement inférieur de 49% à la moyenne des surfaces commercialisées depuis 2015, mais également en deçà des volumes placés dans les années 2011-2014, période de reprise pour l’immobilier logistique après la crise de 2008. Les secteurs secondaires, bien que nettement moins actifs qu’en 2019 avec seulement 224.000 m² acquis ou pris à bail, concentrent désormais 59% de la demande placée totale. L’activité y est notamment soutenue par 5 transactions dans le val de Loire élargi, ainsi que par la seule transaction XXL du trimestre, effectuée par Intermarché à Roullet-St-Estèphe, sur une plateforme de 70.000 m². Si tous les segments de surfaces sont plus globalement orientés à la baisse ce trimestre, la quasi-absence d’opérations de plus de 40.000 m² explique pour grande partie le recul de la demande placée. En revanche, si le locatif est en berne, l’investissement reste encore stimulé par les opérations engagées en 2019. Toujours selon le cabinet Arthur Loyd Logistique, les montants investis en immobilier logistique ont connu un nouveau record au premier trimestre 2020, avec 1,4 milliard d’euros investis, soit une hausse de 183% par rapport aux 3 premiers mois de l’année 2019. Cet essor sans précédent des sommes engagées s’expliquant toutefois par la finalisation de transactions des portefeuilles de très grands volumes Mercury et Hub&Flow, initiées en 2019. Un phénomène qui n’avait pas eu lieu au premier trimestre 2019, durant lequel 74% des sommes investies avaient porté sur des transactions unitaires. Didier Terrier, directeur général d’Arthur Loyd Logistique note cependant un effet « Covid-19 » : Cette crise a eu un effet immédiat sur le marché de l’investissement, décalant dans un premier temps les calendriers de commercialisation d’actifs. Dans un second temps, et dans un climat d’incertitude maintenue, les investisseurs pourraient se recentrer sur des stratégies Core, privilégiant des actifs prime localisés sur la dorsale pour se prémunir du risque ». JPG
Photo : Didier Terrier