Le cabinet EOL note que le secteur de l’immobilier logistique résiste assez bien en dépit des incertitudes économiques et financières : « Le marché conserve un certain dynamisme, 69 transactions ont été réalisées au 1er semestre, autant que sur les six premiers mois de l’année 2022. Même si la surface placée, 1,4 million de m², baisse (-22% Vs S1 2022), celle-ci reste dans la moyenne des cinq dernières années », indique Jean-François Mounic Directeur général EOL. La baisse de la surface placée s’explique par un ralentissement des transactions de plus de 50.000 m², un phénomène lié notamment à une baisse de la demande émanant de la grande distribution. Le marché est porté à 50% par les prestataires logistiques aussi bien en termes de transactions réalisées que de surface placée, viennent ensuite les grossistes et les industriels. Plus de 60% des transactions ont été par ailleurs réalisées sur la dorsale. « Nous identifions à la fin du semestre, trente bâtiments lancés en blanc en France pour près de 1,4 million m², ceux-ci sont localisés en majorité en région Hauts-de-France et Centre-Val-de-Loire. Ces projets prouvent la confiance des promoteurs en matière de demande en immobilier logistique, même si seuls cinq bâtiments ont été lancés en blanc ce semestre et que l’on observe parfois un délai plus important qu’auparavant pour que ces bâtiments trouvent preneurs », analyse Jean-François Mounic. La majorité des transactions concernent des projets de développement (clé en main ou blanc), et 10 d’entre eux ont été réalisés en comptes propres. Sur les douze à dix-huit derniers mois, les valeurs locatives ont continué à croître, et ce de 10 à 25% en fonction des secteurs. Le taux de vacance en France est inférieur à 5% avec des disparités importantes selon les régions. La vacance étant particulièrement faible dans l’ouest et le sud en régions Rhône-Alpes, PACA et Occitanie. Le marché de l’investissement est en repli, 600 millions d’euros ont été engagés pour des bâtiments logistiques sur les six premiers mois de l’année. Un volume en baisse de près de 70 % en comparaison avec le S1 2022. « Bien que la décompression du taux de rendement prime perdure, celui-ci s’établit à 4,5% au T2 2023, la cession de plusieurs grands portefeuilles d’actifs logistique devrait permettre au volume investi de croitre au second semestre », conclut Jean-François Mounic. JPG
Photo : Jean-François Mounic