Témoignage. Dans le retail, la France ne renonce pas à l’Angleterre

22/09/2021

La complexité administrative et les coûts induits par le Brexit ont amené de nombreuses entreprises à revoir leur stratégie commerciale Outre-Manche.
Les échanges commerciaux entre l’Angleterre et la France ont toujours été importants : 56 milliards d’euros chaque année et 150.000 entreprises françaises ont une part de leur chiffre d’affaires liée à ce marché. Malgré les complications provoquées par sa sortie de l’Union européenne, les retailers français ne sont donc pas prêts à renoncer au Royaume-Uni. Certes, le Brexit les amène à revoir leur stratégie commerciale, avec de nouvelles règles administratives et fiscales à prendre en compte. Désormais, pour vendre en Angleterre, un e-commerçant français doit tout d’abord s’inscrire au HMRC, l’administration fiscale britannique. Il lui faudra également affecter à chacun de ses produits un code HS, afin que ces derniers puissent être identifiés dans la nomenclature de l’Organisation mondiale des douanes. Il devra ensuite estimer les différentes taxes qui seront imputées à ses marchandises pour les annoncer correctement à ses clients. Le calcul de la TVA ne présente pas de difficulté majeure. Les taxes douanières, en revanche, varient selon le montant de la marchandise et leur origine, sachant que, grâce à l’accord douanier signé entre l’UE et le UK, les marchandises d’origine UE sont exonérées de taxes. Le commerçant doit également décider s’il expédie en DAP (taxes payées par le destinataire à la livraison) ou en DDP (taxes payées par le e-commerçant à HMRC et incluse dans son prix de vente). La communication avec le client s’en trouve complexifiée.
Photo : Laurent Cayet, Pdg d’IMX France
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