Interrogé sur le 7 proposition de France Logistique, le député François-Michel Lambert, ancien président de France Logistique 2025, n’a pas été convaincu par cette relance post-crise : « France Logistique 2025, stratégie présentée en mars 2016 par Emmanuel Macron, Ministre de l’économie de l’époque, affichait l’ambition de renforcer l’expertise et les outils nécessaire au pilotage de toute la Supply Chain. Et pas seulement les « professionnels » de la chose. Revoir en profondeur les formations pour que chacun à sa place comprenne l’importance de son rôle, notamment en termes d’informations à transmettre, doter les entreprises françaises, et en premier lieu les industriels, d’outils de gestion et de pilotage des flux physiques et financiers. Voilà ce que l’on doit mettre en œuvre ! Pour François-Michel Lambert, la logistique ne doit pas se limiter à la distribution physique mais s’imposer comme un levier de performance industrielle : « Tant que la logistique sera perçue au sein de la population à travers le transport et le stockage, qu’aucune responsabilité dédiée à cette souveraineté nationale ne sera donnée à un membre du gouvernement, le politique agira sur la face émergée du sujet (pollution, camions, retards, entrepôts, encombrements urbains, …) et n’agira pas en profondeur. La science logistique c’est « piloter les flux physiques et les flux financiers par les flux d’informations ». Ce sont donc bien les informations injectées dans le système qui priment pour créer de la performance. De ce fait, l’exigence politique (souveraineté, équité nationale, maîtrise de la pollution et des gaz à effet de Serre…) oriente les systèmes organisationnels pour qu’ils soient en adéquation avec l’attente publique ». Propos recueillis par Jean-Philippe Guillaume
Photo : François-Michel Lambert